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Marie-Christine Lasnier consacre son émission au thème : « Quand l’art est dans la rue et l’étrange monsieur Satie au piano (2/2) »
L’affiche, sur le mur, doit hurler, elle doit violenter le regard des passants.
(Henri Gustave Jossot, 1897)
Un Lautrec ou un Chéret à domicile, c’est ça qui éclaire, mille dieux ! Ça fout dans la turne un trafalgar de couleur et de rigolade. Sûr ! des affiches, ça vous a un sacré galbe. Donc, à bon marché on peut se procurer de la peinture plus hurf {chic} que les croûtes au jus de réglisse qui font la jubilation des trous du cul de la haute.
(Félix Fénéon, « Chez les barbouilleurs, Les affiches en couleurs », Le Père peinard, 30 avril 1893)
Pour s’intéresser à Satie, il faut commencer par être désintéressé, accepter qu’un son soit un son et qu’un homme soit un homme, renoncer aux illusions qu’on a sur les idées d’ordre, les expressions de sentiments et tout le reste des boniments esthétiques dont nous avons hérité. Il ne s’agit pas de savoir si Satie est valable. Il est indispensable.
(Alfred Cortot, Le cas Erik Satie, La Revue musicale, n°183, 1938)
Références :
Lien vers l’exposition L’art est dans la rue, Musée d’Orsay, jusqu’au 6 juillet 2025