BULLETIN DE REINFORMATION DU 26 FEVRIER 2021

Patron d'émission le 26 février 2021

Bulletin de réinformation proposé par Charles Rémés et Andréas Chevalier

Rediffusions à l’antenne à 11h45 et 21h

 

 

 

GRANDS TITRES :


 

► Que va décider Biden pour l’Afghanistan ?

Commençons par un bref historique de la situation. Dans les années 70, les États-Unis ont voulu faire du pays le Vietnam russe en armant les talibans : ils ont réussi et depuis ne sont jamais vraiment partis du pays. C’est le conflit le plus long qu’aient connu les États-Unis, il dure depuis 20 ans. Plus de 100 000 soldats y furent envoyés sous Obama. Avant l’arrivée de Trump, nous avions d’un côté un gouvernement afghan corrompu profitant de l’aide américaine pour s’en mettre plein les poches et incapable de résister aux talibans sans l’appui des troupes étrangères. De l’autre, il y avait les talibans, contrôlant la moitié du pays et souhaitant le départ de la coalition. Ces derniers sont bien plus puissants militairement que le gouvernement afghan et gagnent presque tous les combats.

Et Trump dans tout ça ?

Président américain le plus pacifique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec pas moins de zéro conflit commencé (Obama a lancé sept opérations militaires majeures), Trump s’est employé à pacifier la zone, et pas à l’américaine en envoyant des troupes. Réalisant sa promesse de campagne, Trump avait projeté de retirer toutes les troupes de l’OTAN d’ici le 1er mai 2021. Il en était arrivé à la signature d’un accord entre le gouvernement afghan et les talibans prévoyant le partage du pouvoir et le retrait de l’OTAN. 39 pays forment la coalition qui aujourd’hui s’élève à 10 000 hommes.

Favorable à la présence étrangère et à son aide financière, le gouvernement de Kaboul ne trouvait aucun intérêt dans l’accord qui non seulement le privait de protection militaire mais également lui faisait partager le pouvoir avec les talibans. Il a donc tenté de geler la situation, ce à quoi Trump a répliqué en menaçant de réduire l’aide financière. Les faits remontent à un an, les négociations avaient pu reprendre.

Et maintenant ?

À l’annonce de l’élection de Biden, le gouvernement afghan a de nouveau fait des siennes en ralentissant les négociations. Elles ont repris depuis mais ont peu de chance d’aboutir.

Pourquoi ?

Deux options s’offrent à Biden :
Soit le retrait est entériné, l’accord de Trump ne tiendrait probablement pas longtemps, les combats reprendraient et le pays tomberait rapidement aux mains des talibans hostiles aux États-Unis. Ces derniers seraient alors privés d’une position stratégique centrale dans cette région du monde.
Soit les États-Unis violent tout bonnement l’accord, restent sur place et rien n’aura bougé comme depuis 20 ans.

Quelle issue donc ?

Nous savons que l’administration Biden veut déconstruire systématiquement le travail de Trump, il est donc peu probable que les troupes se retirent d’ici le 1er mai. Nous avons malheureusement un premier indice dans ce sens avec la volonté annoncée de Biden de « revoir l’accord ». Même son de cloche hélas à Washington, où beaucoup de voix importantes s’élèvent contre le départ de la coalition, soi-disant pour préserver la population d’une reprise du conflit.
Enfin, il faut prendre en compte l’influence sur le président Biden d’un complexe militaro-industriel ultra-influant pour qui le champ de bataille qu’est l’Afghanistan est d’une importance capitale. Nous attendons donc avec impatience mais sans illusion la déclaration de Biden qui devrait être : « Il est urgent de ne rien faire ! »

 

► Comment la Hongrie repousse les flux migratoires

Les récentes déclarations de l’ambassadeur de Hongrie à Paris résument bien la position du gouvernement hongrois vis-à-vis de l’immigration : « Les flux migratoires ne doivent pas être gérés, ils doivent être arrêtés ». La Hongrie n’accepte donc qu’une immigration extrêmement modérée et essentiellement européenne.

Quelques chiffres :

Entre 2010 et 2019, les entrées annuelles d’étrangers dans le pays ont oscillé entre 23 000 et 55 000 individus. Le solde migratoire net de la Hongrie est ainsi dérisoire. En 2019, Il s’élevait à 27 200.
Par ailleurs, les Européens constituent le plus gros contingent des nouveaux arrivés : ils étaient 37 000 la même année. Et le nombre d’immigrés originaires d’Afrique arrivant en Hongrie reste lui aussi très faible : il était de 1400 toujours en 2019.

Le droit d’asile en Hongrie n’est pas, comme en France, une nouvelle voie d’immigration clandestine

Le gouvernement n’accorde qu’au compte-gouttes le statut de réfugié et ne laisse pas les déboutés s’installer sur le territoire national.
La Hongrie a connu une très forte poussée du nombre des demandeurs d’asile au milieu des années 2010. Ce nombre a culminé avec l’annonce de l’ouverture des frontières allemandes en 2015. Entre 2014 et 2016, pas moins de 249 000 personnes ont fait une demande d’asile dans le pays. Mais cela n’a pas poussé les autorités à être plus permissives : seules 540 personnes se sont vu reconnaître le statut de réfugié sur cette période.

Les moyens que le gouvernement hongrois déploie pour faire respecter les frontières ont aussi été considérablement renforcés

En effet, à partir du mois de septembre 2015, le pays a proclamé l’état d’urgence migratoire. Parmi les moyens supplémentaires alloués pour défendre l’intégrité du territoire, on peut citer : le recrutement de plus de 3 000 garde-frontières, la construction de clôtures de barbelés sur plusieurs centaines de kilomètres ou encore la création de « zones de transit » pour la rétention des clandestins.

 

BREVES DE FRANCE


 

► « L’islamo-gauchisme n’est pas une réalité » selon le CNRS

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, lançait la semaine dernière une enquête sur l’islamo-gauchisme à l’université afin de « distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme et de l’opinion ». À première vue, la nouvelle serait presque agréable à entendre, sauf que l’enquête a été confiée au Centre national de la recherche scientifique. Véritable antichambre de propagande bien-pensante dans le milieu scientifique et universitaire, le CNRS n’a pas manqué de communiquer son indignation quant à la requête que lui faisait la ministre, avant de prononcer son verdict sur la question au bout de… 24 heures à peine, en concluant évidemment que l’islamo-gauchisme n’était pas une réalité scientifique ! Un délai de réponse assez rapide pour traiter d’un sujet de société que fait débat dans le monde politique depuis plus de 40 ans…

 

► Marlène Schiappa prévoit un cataclysme après l’épidémie « la faute aux gens qui vont se lâcher »

La ministre de chargée de la Citoyenneté a déclaré auprès de ses collègues du gouvernement que la France allait plonger dans le chaos lorsque l’épidémie sera achevée, allant même jusqu’à redouter une version française de l’invasion du capitole. Viols, comas éthyliques, violences et débordements en tout genre, c’est le scénario que prévoit l’ancienne secrétaire d’Etat si les mesures concernant la situation sanitaire sont un jour levées. Si la nouvelle peut faire sourire, elle n’en reste pas moins inquiétante, car ces propos pourraient pousser le gouvernement à un maintien, voire à un durcissement des mesures sécuritaires, prétextant de vouloir assurer la situation la plus stable possible.

 

► Les données médicales de 500 000 Français ont fuité sur internet

Il y a une dizaine de jours, un internaute a diffusé sur la toile une base de données contenant les informations médicales de 500 000 Français. On peut ainsi trouver leur nom, prénom, adresse, numéro de téléphone, mais également leur groupe sanguin, leur numéro de Sécurité sociale et des données spécifiques aux entités médicales qui ont traité des données de patients. Les laboratoires d’analyses médicales concernés sont essentiellement situés dans le Morbihan, les Côtes-d’Armor, l’Eure, le Loiret et le Loir-et-Cher. Une enquête a été ouverte sur le fondement de la violation de la vie privée.

 

► La mairie de Paris propose un confinement de trois semaines pour la capitale

Hier 25 février sur France Info, le premier adjoint Emmanuel Grégoire a annoncé que la mairie de Paris entendait proposer au gouvernement un confinement de la capitale pour une durée de trois semaines. Jugeant une mesure de reconfinement le week-end « très contraignante sur le plan de l’impact sociétal et assez peu efficace sur le plan sanitaire », l’élu a exprimé sa préférence pour « un confinement tout court » afin d’avoir la perspective dans trois semaines de tout rouvrir. « On ne peut pas s’imposer de vivre dans une semi-prison pendant des mois. Il faut maintenant prendre des décisions courageuses », a déclaré Emmanuel Grégoire après l’annonce par Jean Castex de la mise sous « surveillance renforcée » d’une vingtaine de départements.

 

► Un réseau de mariages franco-maghrébins démantelé

Un nouveau moyen d’acheter sa nationalité française ! Ce vendredi 19 février, six personnes ont été mises en examen dans les Ardennes pour « organisation frauduleuse de mariages en vue de frauder la nationalité, aide aux séjours irréguliers d’étrangers, faux, usage de faux en bande organisée. »
Ces dix dernières années, au moins 88 mariages ont été célébrés, chacun rapportant environ 23 000 euros. Une activité certes lucrative mais non sans risques, les deux « marieuses » à la tête du réseau encourent en effet jusqu’à dix ans de prison chacune.

 

► Ouverture d’une enquête pour viol, harcèlement sexuel et faits graves au sein d’une association LGBT

« Le Refuge » est une association créée en 2003 ayant pour but d’aider les jeunes LGBT++ mis à la porte par leurs familles en raison de leur homosexualité. Un audit, confié au cabinet indépendant Boston Consulting Group par le Refuge, mené entre le 18 janvier et le 18 février, met en lumière un « mode de fonctionnement quasi-sectaire, un suivi peu efficace des jeunes et un management jugé agressif ». Cette enquête révèle l’existence de faits suffisamment graves -viols, envoi de photographies intimes…- pour qu’elle soit transmise à la justice.

 

► Quand Sciences Po Paris accorde des points bonus à l’écriture inclusive

Selon plusieurs témoignages de ses étudiants recueillis par Le Figaro cette semaine, le partiel d’un cours de sociologie de l’année scolaire précédente poussait à l’utilisation de l’écriture inclusive. Dans les faits, après avoir dicté les règles encadrant cette graphie, l’énoncé indiquait offrir un bonus de points à ceux tentant de l’utiliser. L’Éducation nationale comme l’Académie française sont pourtant assez unanimes vis-à-vis de cette lubie qu’est l’écriture inclusive, qualifiée même par les immortels de péril mortel pour la langue française. La percée de l’idéologie militante entraînant ce genre de dérives semblait déjà bien acquise dans le milieu universitaire. Il semble donc qu’elle commence même à contaminer des établissements parmi les plus prestigieux de France.

 

► Le chiffre du jour est 13%

Quelques décennies après le baby-boom, la France s’apprête à connaitre un baby-krach. Le nombre de naissances a en effet chuté de 13% en janvier par rapport à l’année dernière, aggravant ainsi la baisse de 7% du mois de décembre. L’Insee compare ces chiffres à ceux de 1975, qui avait vu la chute brutale du baby-boom. L’inquiétude suscitée par l’épidémie de Covid-19 et les conséquences socio-économiques qui en découlent seraient à l’origine des réticences des couples à enfanter. Si cette crise démographique devait durer, c’est tout notre système de solidarité qui serait en péril puisque le paiement des retraites repose sur le travail des jeunes actifs.

 

NOUVELLES DU MONDE


 

► Tentative de coup d’Etat en Arménie :

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a dénoncé jeudi 25 février dernier une tentative de coup d’Etat militaire. Il a annoncé par la même occasion le limogeage du chef d’état-major, le général Onik Gasparian, et a appelé les citoyens arméniens à se rassembler.
Tout a commencé il y a quelques semaines, alors que l’Arménie vivait une humiliante défaite contre l’Azerbaïdjan. Bien que soutenu par le peuple, Pachinian a perdu la confiance de sa majorité ainsi que le soutien de l’armée. Dans un communiqué du 24 février, l’état-major réagissait au limogeage de l’adjoint du général Gasparian en appelant le Premier ministre à démissionner. C’est en réponse à ce communiqué que Pachinian a déclaré une tentative de putsch.

 

► L’Ambassadeur italien de la RDC assassiné :

Le 22 février dernier, Luca Attanasio, ambassadeur italien en République démocratique du Congo, a été assassiné alors qu’il venait évaluer une mission du Programme alimentaire mondial pour l’ONU.
Cet assassinat, dont nous ignorons encore les coupables, témoigne non seulement de l’insécurité constante de la région, mais également de l’incapacité de l’ONU à instaurer la paix en RDC. L’ONU déploie depuis plus de 20 ans son plus gros contingent : près de 18 000 personnes, dont 15 000 soldats et policiers, pour un budget qui s’élève à plus d’un milliard de dollars par an.

 

► De nombreuses entreprises quittent le projet Nord Stream 2 sous couvert de pressions américaines

Dix-huit sociétés auraient interrompu leur participation à ce projet visant à mettre en place un second gazoduc entre la Russie et l’Allemagne. L’assureur français Axa, faisant partie des entreprises listées, a confirmé hier cette information, sans révéler les causes de ce retrait. Il serait justifié par un risque de sanctions américaines, selon un document provenant de l’administration Biden et rapporté par Reuters cette semaine. Washington s’oppose en effet ouvertement à ce projet, faisant pression sur les entreprises y participant de près ou de loin. La raison officielle avancée à cette opposition américaine est de préserver l’indépendance énergétique de l’Europe. Nombreux sont ceux qui au contraire dénoncent cette ingérence vue comme une intervention dans la souveraineté européenne.

 

► La bonne nouvelle du jour est artistique puisqu’à Paris, un tableau inconnu de Van Gogh a refait surface

Le tableau « Scène de rue à Montmartre », peint en 1887 a été découvert dans une collection privée française. L’œuvre, jamais exposée au public, fut acquise dans les années 1920 et n’est plus jamais réapparue sur le marché de l’art. Toujours restée accrochée dans le bureau des aïeux des vendeurs, elle n’a pas bougé depuis plus d’un siècle !
Estimée entre 5 et 8 millions d’euros, la toile sera exposée à Drouot du 16 au 18 mars prochain, avant d’être vendue le 25 mars.

 

 

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