Quand l’extrême gauche perd ses militants au profit des islamistes !

C’est une scène qu’on croyait réservée à la droite : un élu qui dénonce l’entrisme islamiste dans une institution et qui claque la porte, écœuré.

Mais non, cette fois, ça se passe chez La France insoumise. On ne l’aurait pas deviné.

Cédric Brun, ancien de la CGT, conseiller régional dans les Hauts-de-France, vient de quitter le mouvement. Et pas pour une question de stratégie, de carrière ou d’égo – comme la politique politicienne en a si souvent l’habitude.

Non. Pour une raison bien plus gênante : il parle « d’infiltration des Frères musulmans » au sein de LFI.

Oui, oui, les Frères musulmans. Dans le parti de Jean-Luc Mélenchon. On n’aurait vraiment pas pu s’en douter.

Et cette alerte ne vient pas d’un blogueur « réac » ou d’un éditorialiste mal luné, mais d’un homme du Nord, du concret, un type de terrain. Il raconte que, dans son coin, à Denain, des profils très radicalisés religieusement ont pris la main sur les groupes d’action.

À leur tête : un certain Soufiane Iquioussen, fils de l’imam expulsé pour prêches anti-républicains, devenu la nouvelle égérie de LFI localement.

Et le plus beau, c’est qu’il aurait été recommandé… par Manuel Bompard lui-même.

Autrement dit : l’entrisme n’est plus subi. Il est organisé.

Cédric Brun explique qu’il a alerté la direction.

Et depuis ? Silence radio.

Et pour cause : cette dérive n’est pas une erreur, c’est une orientation.

Chez LFI, la vieille gauche populaire – celle qui parlait boulot, dignité et justice sociale – a été remplacée par une gauche obsédée par les minorités et les postures.

La lutte des classes ? Terminée.

Place à la lutte des identités.

On ne parle plus d’ouvriers ni de salaires, mais de “racisés”, de “blanchité” et d’“islamophobie d’État”.

Résultat : les militants historiques ne s’y reconnaissent plus.

Les tracts rouges ont été remplacés par des keffiehs, et les réunions militantes par des débats sur la “volonté” des petites filles à se voiler dès quatre ans.

La fibre militante initiale, elle, a déserté.

Julien Poix hier, Cédric Brun aujourd’hui : les derniers représentants du monde ouvrier quittent le navire.

Les derniers autochtones de LFI, ceux qui croyaient encore à une gauche du réel – si tant est qu’elle ait jamais existé – seront tôt ou tard remplacés par le communautarisme de leur diversité chérie.

Comme Louis Boyard à Villeneuve-Saint-Georges, ils finiront remplacés par plus bruyants, plus revendicatifs, mais surtout… moins français.

Cédric Brun dit simplement qu’il ne veut pas faire de politique aux côtés de prêcheurs.

Ce qui, à LFI, suffit désormais à passer pour une faute morale.

La réponse du mouvement est tombée, toute en indignation calibrée :

« Propos délirants », « rhétorique islamophobe », « influence de l’extrême droite ».

La mécanique habituelle : si vous critiquez l’entrisme islamiste, c’est que vous êtes raciste.

Simple. Efficace. LFI.

Mais cette affaire dit tout du glissement en cours.

La France insoumise n’est plus le parti du peuple et de l’hérésie égalitaire.

C’est celui des minorités militantes.

Le grand remplacement idéologique s’est produit là, sous les yeux des leurs : la gauche du travail s’est fait avaler par la gauche des revendications ethniques allogènes — celle qui tape en permanence sur les doigts des Européens qui se veulent identitaires, mais qui, dans l’autre sens, trouve que revendiquer son identité, ça a du bon… à condition qu’elle ne soit surtout pas celle de la France.

Maïlys Clauzel