La Marche des Normands, cœur battant de la terre des Conquérants
Par Maïlys Clauzel le 23 octobre 2025 - 4 minutes
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Samedi 18 octobre, plus de 250 Normands ont défilé dans les rues de Rouen pour célébrer leur identité. Sous les drapeaux frappés du léopard, dans une mer de fumigènes jaunes et rouges, la jeunesse normande a fait bloc pour affirmer son attachement à sa terre.
Une célébration enracinée et imperturbable
Partie du Donjon de Jeanne d’Arc, la Marche des Normands a mis à l’honneur les grandes figures du patrimoine régional, de Rollon à Guillaume le Conquérant, symboles d’une Normandie fière et maîtresse de son destin.
Les slogans « Normands, Normands, fiers et conquérants ! » et « Normandie populaire, Normandie identitaire ! » ont rythmé le cortège, rappelant que l’amour d’une région n’a rien d’un folklore : il s’agit d’un acte de fidélité, d’une affirmation de soi dans un monde sans repères.
Cette jeunesse a voulu rappeler qu’elle est la seule légitime sur sa propre terre.
Une contre manifestation de la honte
Au même moment, une contre-manifestation prétendument “antifa” se tenait devant le Théâtre des Arts, à plusieurs centaines de mètres du départ du cortège.
Elle avait été appelée par le collectif Ensemble!, des syndicats, des groupes antifascistes et plusieurs formations d’extrême gauche, sous les mots d’ordre : « Pas de défilé nazi dans Rouen ! »ou encore « Les fascistes hors des rues ! ».
Le site du NPA Révolutionnaires a évoqué « 900 participants » — un chiffre manifestement exagéré, aucun média indépendant n’en ayant trouvé trace.
En réalité, quelques dizaines de militants se sont rassemblés, sans le moindre effet sur le déroulement de la Marche des Normands, qui s’est poursuivie dans le calme.
Encadrés par un service d’ordre rigoureux, les participants ont ignoré les provocations et les slogans hostiles.
Des tribunes d’historiens hostiles à la marche
Dans les jours précédant l’événement, un collectif de chercheurs et de spécialistes de la culture normande a publié une tribune sur le site de Mediapart intitulée : « Nous, spécialistes de l’Histoire et de la culture normande, n’avons rien à voir avec “La Marche des Normands”. » Les signataires, parmi lesquels Déborah Cohen, Pascal Dupuy, Anne-Claire Sanz-Gavillon, Clotilde Maurau Boitard et plusieurs membres du département d’histoire de l’Université de Rouen Normandie, y affirment : « Nous refusons catégoriquement que l’image de notre région soit associée à une identité réactionnaire, de rejet et d’exclusion. » Mais rien dans la Marche n’a confirmé ces accusations. Aucune banderole haineuse, aucun slogan discriminatoire, juste l’affirmation d’une identité normande en Normandie. Les associations identitaires célèbrent leur terre, ce qui n’est ni réactionnaire ni exclusif, juste normal. Leur cortège est avant tout culturel, local et pacifique — preuve que les craintes relayées dans ces tribunes relevaient davantage du préjugé idéologique que de la réalité observée.
Provocations isolées, discipline exemplaire
En marge du défilé, un gauchiste tout seul et chafouin a multiplié les doigts d’honneur, tandis que la racaille et quelques nervis d’extrême gauche n’ont impressionné que les clients des cafés alentour, en hurlant leur indignation contre une prétendue imposture historique des Normands.
Les attaques politiques ont échoué
En amont, le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, soutenu par plusieurs associations de gauche, avait demandé au préfet d’interdire la marche. La préfecture a refusé, estimant que les conditions de sécurité étaient réunies. Frustrée, l’extrême gauche a tenté de récupérer l’événement après coup. Raphaël Arnault, chef de file du mouvement violent et récemment dissout, la Jeune Garde, a publié sur les réseaux sociaux des extraits de vidéos issues de Ligne Droite, qualifiant les participants de « fascistes ». Des propos aussitôt rejetés par les jeunes présents : « Nous sommes fiers d’être Normands, nous invitons qui veut bien à venir célébrer notre belle Normandie, la vraie, l’authentique. »
Une jeunesse plus déterminée que jamais
En fin de parcours, Édouard, l’un des porte-parole de la Marche, a harangué la foule : « Nicolas Mayer-Rossignol, vous ne représentez personne. Jamais vous n’empêcherez la jeunesse normande de célébrer son identité dans les rues de sa capitale. »
Ses mots ont été salués par une ovation. La marche s’est conclue dans une atmosphère de fierté et de calme, les derniers chants résonnant entre les façades du centre-ville. Avant la dispersion, les organisateurs ont donné rendez-vous pour la troisième édition, prévue l’année prochaine, promettant une nouvelle célébration « encore plus belle, encore plus nombreuse ».
À l’année prochaine !