La cause animale sacrifiée par l’hypocrisie gauchiste - Radio Courtoisie

La cause animale sacrifiée par l’hypocrisie gauchiste

Par le 9 octobre 2025 - 7 minutes

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Chaque 4 octobre, et ce depuis 1929, on célèbre gaiment la Journée mondiale des animaux. L’objectif ? Promouvoir le bien-être et les droits de nos amis à quatre pattes. Une belle intention n’est-pas ? Qui pourrait s’opposer à sauver nos amis à poils et à plumes ? Notre Code civil, d’ailleurs,  dans son article 515-14, nous rappelle avec autorité et grand sérieux que les animaux sont « des êtres vivants doués de sensibilité ». Après avoir été proclamée Pays des Droits de l’Homme, il semblerait que la France souhaite devenir celui des droits des animaux. Quel humanisme, que dis-je, quel animalisme ! Nos gouvernants ont d’ailleurs ratifié moult conventions européennes, comme celle de 1978 promettant de protéger les animaux d’élevage. Proclamée à Paris la même année, sous l’égide de l’Unesco, la Déclaration universelle des droits des animaux déclare dans son article premier «  tous les animaux naissent égaux devant la vie ». Les araignées doivent être ravies et les loups ricanent.

Contre le porc mais pour le haal
La gauche, autoproclamée gardienne et défenseuse de l’écologie ainsi que du bien-être animal, s’arroge la cause depuis des décennies avec des discours larmoyants et des actions chocs, voire illégales. En 2023 par exemple, des militants anticapitalistes (et anarchistes sur les bords) du collectif L214 s’infiltraient illégalement dans un élevage porcin breton pour y filmer des images insoutenables. Courageux, il faut l’admettre. Dans la même mouvance, des écolos gauchistes bien-pensants ont osé déclarer sur la chaîne YouTube Blast, tenez-vous bien, « la consommation massive de viande rouge, et particulièrement de viande de porc et d’alcool : c’est politique. Cela participe à l’élaboration d’un discours sexiste, raciste et anti-écologiste ». En d’autres termes, manger une côte de porc et boire un verre de vin frôle le crime contre l’humanité. Les amateurs de saucisse de Morteau devraient raser les murs voire s’exiler. Que dire du député de la France islamiste, pardon insoumise, Thomas Portes, qui, le 5 septembre 2025 renchérissait sur X « la fête du cochon est une fête raciste au service de la haine anti-musulmans. » Le climat politique actuel s’avère dangereux pour les cochons français…
Mais derrière cette avalanche mielleuse de bons sentiments et d’animalisme, la réalité est bien moins joyeuse pour nos amis les animaux. À la Réunion, département français de l’océan Indien, 100% de la viande bovine locale est halal, comme l’a confirmée Fabienne Camilly à Imaz’Press. Tout ça pour satisfaire 7% de la population insulaire. La métropole semble suivre le même chemin. Le marché halal connait une croissance exponentielle : 7 milliards d’euros par an, soit une croissance de 15% selon Abbas Bendali, interrogé par nos confrères du Figaro en juin 2023. Les franchises halal prolifèrent : O’Tacos comptabilise plus de 300 « restaurants » dans l’Hexagone, altérant ainsi notre beau patrimoine culinaire au profit d’une arabisation du goût français : Paul Bocuse doit être ravi… Pas mal pour une minorité soi-disant opprimée et victime d’islamophobie, non ?
Plus on creuse plus on constate des chiffres alarmants : sur 233 abattoirs de boucherie et 697 de volailles, 128 et 68 réalisent des abattages religieux, contournant avec grande aise le règlement européen n°1099/2009 et l’article R214-70 de notre Code rural qui imposent l’étourdissement avant la mise à mort. Merci à la Cour Européenne des droits de l’homme, qui elle-même, en 2000, dans une affaire relative à la viande casher, validait ces dérogations comme un « engagement positif » concernant la liberté de culte. Les animaux ont dû apprécier. Cette technique d’abattage rend muets nos gauchistes concernant le bien-être animal. Pourtant, bovins et ovins sont encore conscients lorsqu’ils sont égorgés et saignés à vif. Parfois, plusieurs coups de lame sont nécessaires comme le montrent des vidéos glaçantes du collectif L214 filmées dans les abattoirs halal d’Alès en 2015 et Pézenas en 2016. Mais alors, pourquoi Aymeric Caron, député LFI connu pour sa sensibilité à l’égard des bêtes, n’est-il pas monté au créneau ? Auteur d’Antispécisme (2016), notre progressiste préféré prônait la réconciliation entre humains, nature et animaux. Mieux encore, en 2019 sur le plateau deKomodo TV, ce dernier nous culpabilisait au sujet des moustiques ! La moustique (oui il faut dorénavant utiliser les bons pronoms même pour les insectes !) qui nous pique serait « une mère qui essaie de remplir son rôle de future mère ». Écraser un moustique sur votre bras lors d’une nuit d’été : un féminicide ! Au nom du clientélisme électoral, il est donc préférable de s’attaquer aux tueurs d’insectes plutôt que de lever la voix concernant la viande halal… Préserver les traditions religieuses extra-européennes, c’est bien, préserver nos traditions nationales comme la corrida c’est raciste, fasciste et évidemment archaïque ! N’oubliez pas la proposition de loi de Caron d’octobre 2022, clamant avec ferveur « abolir la corrida : un petit pas pour l’Homme, un grand pas pour l’humanité ». Même refrain pathétique chez sa camarade Manon Aubry, eurodéputée, qui, en juin 2024, face à Hugo Clément, qualifiait la corrida de pratique barbare tout en épargnant volontairement l’abattage rituel au nom « du respect des traditions religieuses ». La gauche s’indigne des corridas, qui tuent environ un millier de taureaux par an selon la Fondation 30 millions d’amis. Une tradition ancrée dans le Sud depuis les premières corridas à Arles et Nîmes vers 1850. Mais cette gauche reste pudique sur des pratiques plus massives et controversées. L’objectif ici n’est pas de défendre la corrida, mais de dénoncer un faux combat hypocrite : ces bien-pensants ne pensent en réalité qu’à faire du clientélisme.

Le danger sanitaire du halal
En plus de ne pas s’offusquer des vraies souffrances animales, nos élus de gauche ne semblent pas non plus être au courant des potentiels risques sanitaires qu’engendre la consommation de viande halal. Le 16 juin 2025, Élise Gabert-Dubar, une fillette de 11 ans, est morte d’une intoxication à la bactérie E. coli après avoir consommé de la viande halal. Sa mère, dévastée, écrivait sur son profil Facebook « ma vie s’est arrêtée en même temps que ton cœur ce lundi 16 juin ». Quand la bête est égorgée, alors qu’elle est encore consciente, le contenu de son estomac peut se répandre lors de la saignée, favorisant ainsi la propagation de bactéries comme E. coli. Pas d’islamophobie, seulement des faits scientifiques. En 2024, à Saint-Quentin dans l’Aisne, là où la jeune Élise a perdu la vie, cinq boucheries halal ont été fermées après des contrôles sanitaires révélant la présence de cette bactérie. En 2008 déjà, Pascale Dunoyer, responsable des abattoirs au ministère de l’Agriculture, avertissait sur ces risques sanitaires « les pratiques liées à la mise en œuvre du rituel d’abattage peuvent avoir des conséquences en termes de salubrité et de sécurité des carcasses ». Malheureusement, les bien-pensants se taisent et se fichent donc totalement du sort d’Élise et de potentielles autres victimes. Critiquer l’abattage rituel ? Trop risqué ! On frôlerait l’islamophobie. Alors on ferme les yeux, et tant pis pour ceux qui en payent le prix.
La journée mondiale des animaux devrait être une célébration sincère afin de protéger toutes les bêtes et ce, sans distinction notamment religieuse. Au lieu de ça, cette journée devient le carnaval des fous, le bal des hypocrites, avec des indignations à géométrie variable. Être woke, c’est bien mais satisfaire sa clientèle électorale, c’est mieux. La France et ses animaux sont donc bien loin d’être tirés d’affaire. Encore une fois, on sait qui est le camp du bien, notamment concernant nos amis à quatre pattes. Il semblerait que ce soit celui des consommateurs de jambon-beurre…


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